Le plan de sobriété énergétique contient une mesure importante pour les porteurs d’un projet de rénovation énergétique : l’augmentation des obligations de CEE de 25%. Cette mesure bénéficiera aux travaux d’isolation en réduisant le reste à charge.

Les Certificats d'Économie d'Énergie sont une part importante du dispositif de financement des travaux de rénovation énergétique. Après une baisse dommageable ces derniers mois, leur niveau repart à la hausse. Le gouvernement vient d'annoncer une augmentation de 25% de son plafond pour la période allant jusqu'en 2025.

Augmentation des CEE, un soulagement général

Les primes CEE sont, avec MaPrimeRénov', la principale source de financement pour un projet d'isolation. En fin d'année 2021, leur montant avait baissé de 20 à 30% en moyenne, officiellement pour lutter contre les arnaques à l'isolation à 1 €. Le principe était louable sur le fond. Mais il avait provoqué un coup d'arrêt aux chantiers en gestation, déjà mis à mal par la hausse des prix de l'énergie et l'inflation.

En parallèle, le marché des CEE était saturé puisque les fournisseurs (les "obligés" dans le dispositif des Certificats d'Économie d'Énergie) avaient déjà atteint leurs objectifs pour la cinquième période (2022/2025). La source était tarie et le secteur du bâtiment a tiré la sonnette d'alarme, notamment les professionnels de l'isolation comme ICYNENE LAPOLLA FRANCE.

Le contexte international et l'explosion des marchés de l'énergie ont changé la donne, incitant l'État français à promouvoir un plan de rénovation énergétique. Parmi les annonces déjà connues, l'augmentation du volume des CEE pour les obligés ressemble à une bouffée d'air bienvenue. Le total à atteindre passe en effet de 2 500 TWh à environ 3 100 TWh.

Ces 600 térawattheures supplémentaires seront très utiles pour améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments. Cela devrait représenter 4 à 6 milliards €, prioritairement dédiés aux foyers en situation de précarité énergétique.

Une mesure suffisante ?

Cette hausse des objectifs pour la 5e période des CEE est indéniablement une bonne nouvelle. Mais suffira-t-elle à la France pour tenir ses engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre et des consommations d'énergie ? Sans doute pas car les tensions géopolitiques, les difficultés d'approvisionnement en gaz et en électricité et la menace d'un retour du Covid-19 à l'automne avec ses conséquences économiques n'incitent pas à l'optimisme.

Il n'en demeure pas moins que c'est un pas dans la bonne direction. Les pouvoirs publics essaient d'activer tous les leviers pour préserver notre indépendance énergétique, éviter les situations dramatiques pour les ménages et tenir ses engagements européens. L'équation est complexe mais agir est indispensable.